Chantal De Sutter

Biographie de CHANTAL DE SUTTER

Chantal De Sutter est née Chantal De Block en 1959, à Etterbeek (Bruxelles).

LES DE SUTTER, UNE FAMILLE D’ARTISTES : Chantal de Sutter à admirer à Avignon dans la galerie d’art contemporain Le Cube Vernet

Toute jeune, Chantal De Block rencontre Robert De Sutter, lui-même fils et petit-fils d’artistes qui deviendra son mari, auprès de qui elle s’initie à la sculpture et se prend de passion pour cette discipline. Avec lui, elle exploite une fonderie d’art à cire perdue dans laquelle tous deux travaillent, côtoyant ainsi de nombreux sculpteurs et professeurs d’académie. 20 ans plus tard, elle décide de se consacrer exclusivement à ses propres œuvres.

La plasticienne travaille sous son nom de naissance en modelant principalement des enfants en bronze et céramique, tandis qu’épouse De Sutter elle sculpte de saisissantes femmes aux silhouettes élancées, en bronze parfois peint de couleurs brillantes.

Ses filles Lyvie et Sara s’imprègneront de l’entreprise créatrice parentale, jusqu’à choisir elles aussi la sculpture comme métier et mode d’expression ; c’est d’ailleurs toute la famille De Sutter qui recevra collectivement en 2008 le Mérite Culturel de Rebeck (Belgique).

HAUTE COUTURE, HAUTES SCULPTURES, à la galerie Le Cube Vernet d’Avignon

Les femmes de bronze de Chantal De Sutter, qu’elles mesurent 20 ou 175 centimètres, invitent le regard de l’amateur ou de l’amatrice à prendre de la hauteur tant elles sont longilignes, élancées, leurs jambes infinies et leur cou gracile au sommet duquel apparaît un fin minois en point d’exclamation, altier, mutin, joyeux ou interrogatif mais toujours très expressif.

Au premier coup d’œil, De Sutter semble avoir modelé en 3D des croquis de maîtres de la haute couture : postures, position des mains, mouvement imprimé aux vêtements invitent la collectionneuse ou le collectionneur à rêver son défilé idéal.

À contempler tant de détails, on ressent l’intensité et la minutie du travail nécessaire à leur obtention en amont du moulage.

LES SCULPTURES DE SUTTER NE NAISSENT PAS FEMMES, ELLES LE DEVIENNENT, la preuve à Avignon dans la galerie d’art Le Cube Vernet

Car il en faut, de la sensibilité, pour saisir et restituer dans la sculpture toutes les expressions de si petits visages. Il en faut, de l’imagination, pour figurer en 3D d’aussi divers attributs de la féminité. Il en faut, de l’espièglerie, pour attribuer à chacune ici un accessoire, là un petit chien, d’où naîtra le moment magique où le bronze se met à vous raconter son histoire au creux de l’oreille.

Il y faut les mains de Chantal De Sutter ; alors, voilà que prennent vie mille idées en une femme pas aussi générique que l’on pourrait le croire au premier abord. Chacune possède son caractère, son attitude et très logiquement son prénom… ou celui de l’animal qui l’accompagne.

Intemporelle et moderne à la fois, fluette et solide en même temps, tendre et déterminée dans un même mouvement, chacune de ces sculptures est unique comme est unique l’émotion qu’elle produit. Joliment vêtues, en lingerie ou parfois nues, leur style classique contemporain se nimbe d’une élégance dynamique propre à éveiller la curiosité d’un œil amateur d’art.

Chantal De Sutter, outre ses sculptures acquises pour l’espace public par des municipalités belges et italiennes, expose aujourd’hui en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, en Italie et en France.